Quitter VMware : un pari risqué ?.

L’acquisition de VMware par Broadcom a entraîné des augmentations tarifaires drastiques, allant jusqu’à plus de 1000%, poussant de nombreuses entreprises à réévaluer leurs stratégies informatiques et à envisager des alternatives comme Proxmox. Cette transition, qui peut paraître complexe, peut offrir des avantages en termes de coûts, de performance et de flexibilité et nécessite une planification minutieuse, souvent facilitée par l’expertise d’entreprises spécialisées.

Les changements tarifaires imposés par Broadcom ont entraîné des augmentations allant de 200% à plus de 1000% pour certains des clients VMware.

Cette hausse s’explique par plusieurs facteurs :

  • Passage d’un modèle de licence perpétuelle à un abonnement,
  • Facturation par cœur de processeur au lieu des sockets,
  • Regroupement forcé de produits dans des offres packagées,
  • Instauration d’un tarif plancher élevé.

Ces augmentations ont un impact disproportionné sur les petites et moyennes entreprises, qui se retrouvent contraintes de payer pour des ressources dont elles n’ont pas besoin.

Pour les grands comptes, l’impact financier peut se chiffrer en centaines de millions d’euros.

Cette situation pousse de nombreuses organisations à réévaluer leur stratégie informatique, envisageant des alternatives comme la « dévirtualisation » ou la migration vers des solutions concurrentes.

Proxmox Virtual Environment (VE) se positionne comme une alternative robuste et économique à VMware, particulièrement attrayante dans le contexte actuel. Cette plateforme open-source combine la virtualisation KVM et les conteneurs LXC, offrant une solution complète pour la gestion d’infrastructures virtualisées.

Les avantages clés de Proxmox VE incluent :

1. Coût réduit : Licence gratuite avec support optionnel peu onéreux.

2. Performance supérieure : Des tests ont démontré que Proxmox VE surpasse VMware ESXi dans 56 tests sur 57, avec 50% de performance de pointe supérieure et 30% de latence inférieure.

3. Fonctionnalités avancées : Haute disponibilité, migration en direct, gestion du stockage distribuée (via Ceph), et une interface web intuitive.

4. Flexibilité : Support de multiples technologies de stockage, dont ZFS, Ceph, et iSCSI.

5. Écosystème en expansion : Veeam a annoncé le support de Proxmox dans sa solution Data Platform v12.2, renforçant sa crédibilité pour les environnements d’entreprise.

La migration de VMware vers Proxmox nécessite une planification minutieuse, mais des outils sont disponibles pour faciliter le processus. Proxmox a développé un outil d’import officiel permettant la migration des VMs en cours d’exécution. De plus, l’intégration prochaine avec Veeam pourrait simplifier davantage la transition.

Pour optimiser les performances, Proxmox utilise le Kernel Same-page Merging (KSM) pour la déduplication de la mémoire, et offre des fonctionnalités avancées de gestion des ressources similaires à VMware DRS.

L’adoption croissante de Proxmox par les entreprises témoigne de sa maturité et de sa capacité à répondre aux besoins des infrastructures critiques. Sa nature open-source permet également une personnalisation poussée et une intégration aisée avec d’autres outils open-source, offrant une flexibilité accrue par rapport aux solutions propriétaires.